L’Homme Gribouillé, c’est surtout une histoire de famille, une famille de femmes.
Il y a Maud, la grand-mère, auteure à succès de livres pour enfants, qui a un véritable talent pour raconter les histoires. Elle a transmis ce don de la narration à sa petite fille Clara. Entre ces deux femmes on trouve Betty, la fille de l’une et la mère de l’autre, plus réservée, moins bavarde, dont les crises d’aphasie surviennent en période de stress. Lorsque Maud fait un nouvel AVC, Clara et Betty se retrouvent face à un inquiétant personnage, Max, mystérieux maître chanteur de Maud depuis près de 30 ans. En cherchant à savoir qui est ce Max, Betty et Clara vont remuer un passé qu’elles ne soupçonnaient pas, entremêlé de saga familiale et de fantastique.
C’est une belle histoire, très bien menée, avec des mystères et des rebondissements, des secrets de familles, des monstres, des complots, du fantastique. Ce livre nous parle de courage, d’amour et d’acceptation. Le mal n’est finalement pas là où on le pense, et la couverture de l’album est vraiment bien trouvée. Les personnages sont très attachants, tous, et à la fin des 328 pages que compte l’ouvrage on est un peu tristes de ne pas continuer notre route avec Clara et Betty.
Pour la petite histoire, le scénariste, Serge Lehman a également fait la série « La saison de la Couleuvre », qui vaut un coup d’œil…partiel. Les deux premiers tomes sont très prenants et les dessins sont magnifiques ( de Jean Marie Michaud), mais le tome 3 part complètement en cacahuètes ( pas trouvé d’expression mieux adaptée… ), ce qui fait que la série n’est finalement pas terrible.
L’Homme Gribouillé, c’est aussi un dessin. Celui de Frederick Peeters, qui avait déjà fait les très beaux « Pilules bleues » et « Lupus ». Les dessins de cet ouvrage sont très réussis. Le trait est porté par un noir et blanc assez classique mais avec des planches A4 vraiment magnifiques.
Bref, un très bon moment de lecture !
