Pour mon plus grand bonheur, je lis beaucoup en ce moment. Du bien, et du moins bien. C’est donc parti pour un très (trop) long article.
J’ai fini la trilogie d’une nuit d’hiver, de Katherin Arden, dont je vous avais déjà parlé ici (L’ours et le rossignol) suite à ma lecture du premier tome. J’avais beaucoup, BEAUCOUP, aimé le tome 1, et la suite a été aussi passionnante, dévorante, palpitante, éprouvante, et plein d’autres mots en ante (que des mots cool). Lisez-la. Vraiment. C’est superbe. Tous les personnages sont intéressants, mais je crois l’avoir déjà dit lors de mon avis sur le tome 1… Ils évoluent au fil des pages, de manière très subtile et très juste, et ne sont jamais décevants. Si on s’attend à certains évènements suite à la prophétie énoncée à Vanya au cours du tome 1, ces derniers nous prennent quand même au dépourvu tant ils sont bien écrits et tant l’émotion est présente. J’ai adoré. J’ai été triste en finissant ma lecture, comme quand on quitte un copain et qu’on ne le reverra pas avant longtemps. Ca fera partie de ces livres que je relirai, encore et encore, avec joie, tellement le monde proposé par Katherine Arden est puissant. Il y a vraiment quelque-chose de particulier dans ces livres. Encore!
J’ai ensuite enchainé avec un « petit » Stephen King, « Salem ». C’est un de ses premiers bouquins, que je ne connaissais pas. Comme tous les Stephen King c’est bien écrit, ça se lit vite, c’est effrayant, plein de vampires, tout bien! Par contre on sent vraiment une évolution dans la narration entre ce livre et d’autres plus récents, qui sont plus fluides. Il y a quelques longueurs dans « Salem » qui font perdre un peu en efficacité la tension du livre, et je n’ai jamais eu cette impression avec ses autres livres (ceux que j’ai lu, s’entend, et je suis loin d’avoir tout lu…). Un bon moment quand même! (J’aime Stephen King, c’est toujours merveilleusement écrit, en vrai. Lisez « marche ou crève »).
J’ai poursuivi avec « La main gauche de la nuit », un classique de la SF parait-il, sur lequel je ne vais pas épiloguer, car je n’ai pas aimé du tout…
J’ai ensuite lu deux bouquins prêtés par un copain. Ce copain (Salut Ju!) et moi ne lisons pas du tout la même chose. On a quelques amours en commun (la horde du contrevent, la part de l’autre), mais lui lit beaucoup de livres très sombres, genre que j’ai tendance à fuir (je mets des jours à me remettre de scènes violentes… Ce qui veut dire qu’elles sont bien écrites, cela dit)… J’ai donc lu « Arcadie » et « Aux animaux la guerre ». J’ai bien aimé ces livres…sans plus. Arf. Alors déjà, c’est très bien écrit, dans les deux cas.
« Arcadie », d’Emmanuelle Bayamack-Tam, raconte l’enfance et l’adolescence d’une fille qui grandit dans une espèce d’habitat collectif , communauté libertaire et libertine qui regroupe des gens fragiles et inadaptés au monde extérieur. L’histoire est intéressante, le propos aussi (on parle décroissance, tolérance, amour, sexualité, et on questionne très largement la théorie du genre), mais je ne me suis pas attachée aux personnages.
« Aux animaux la guerre », de Nicolas Mathieu, parle de… je ne sais pas… Ca parle de plein de choses à la fois, et pourtant j’ai été incapable de savoir où allait le livre. Ca parle d’usines que l’on ferme, de précarité, de jeunesse désenchantée, de violence, mais… Meh, justement. Je suis restée sur ma faim. Il manque quelque chose à ce livre, mais je n’arrive pas à mettre le doigt dessus.
En cours, Dr Jekyll et Mr Hyde, de R.M. Stevenson. Hé oui, je ne l’avais jamais lu… Shame on me, erreur en train d’être réparée. C’est vieillot comme écriture, mais j’aime bien ce style, et ces vieux bouquins de manière générale ( pas une femme dans le livre, à part une bonne. Passons). Je lirai sûrement l’île au trésor dans l’année.
Pour la suite, j’hésite. Enfin non, je n’hésite pas. Ma table de chevet comporte « Rouge Brésil », de Jean Christophe Ruffin, et « C’est le cœur qui lâche en dernier », de Margaret Atwood. Du très lourd donc. Sauf que…. Sauf que depuis bien deux semaines j’ai un bouquin de Pratchett qui squatte un coin de ma tête, dont j’ai très envie de vous parler. C’est un des tomes des annales du disque monde, mon préféré je crois, plein d’émotions, plein de.. tout. Mais avant de vous parler, il faut que je le relise (pour la 5ème fois, oui, oui) histoire de vous retranscrire au plus juste ce que je ressens quand je lis ce livre. Donc Jean Christophe et Margaret attendront, mon coeur et ma tête ont besoin de Terry et de Samuel Vimaire.