« La route » est un livre de l’auteur américain Cormac McCarthy. En plus de son prix pulitzer en 2007, le livre a été adapté au cinéma (avec brio parait-il) en 2009.
Pour ma part je ne l’ai lu que récemment, et j’ai rapidement compris l’engouement du public pour cette oeuvre.
Le livre raconte l’histoire d’un père et de son fils dans un monde post apocalyptique, errant sur la route. Sans savoir quelles catastrophes ont mené au monde tel qu’il nous est présenté, on en comprend les conséquences : tout est gris, recouvert de cendre, plus rien de vit. Il fait froid, et il y a énormément de poussières et de cendres dans l’air. Les humains rescapés sont éparpillés, et comme dans beaucoup de dystopies, les survivants se craignent, s’évitent, et tentent de fuir les groupes armés cannibales… On ne sait pas trop quand la ou les catastrophes ont eu lieu, une dizaine d’années peut-être, à peu près l’âge du petit garçon. Tout l’enjeu du livre est la survie de ce père et de son enfant : échapper aux autres, marcher, encore et toujours, en quête de nourriture, dans les maisons abandonnées, les villes désertes, les trains en panne. Impossible de se nourrir dans la nature, il n’y a plus rien ou presque, plus d’animaux, plus de plantes. Il faut marcher et essayer de survivre, pour son fils.
Ce livre est poignant. Le style d’écriture est magnifique, et la forme est particulièrement adaptée : pas de chapitres, pas de titres. Une succession de paragraphes, sans numéro, comme jetés là sur le papier pour souligner la dureté de la vie qui est menée. Pas de tirets cadratins pour les dialogues, les échanges sont repérables seulement par une mise à la ligne et un espace, ce qui permet de jeter une tension supplémentaire à l’histoire : pas de fioritures, le monde est brut et brutal, et le livre le retranscrit magnifiquement.
On ne sort pas indemne de cette histoire. Certains moments sont vraiment durs, on est confrontés sans cesse au désespoir de ce père qui sait son fils condamné à plus ou moins long terme. Mais l’écriture est sublime, on ressent énormément d’émotions, et c’est le but de toute oeuvre.
Bref, un très bon moment de lecture.
Ca me fait plaisir que tu parles de ce livre ! Et que tu en dises tant de bien en plus ! 😀 Je partage complètement ton point de vue. L’écriture originale rajoute une dimension immersive à la lecture et ne fait que renforcer l’intensité du récit. J’ai vraiment beaucoup aimé. De mémoire le film était très bon et fidèle, même si j’ai préféré le bouquin (comme souvent…).
Mon chéri n’a pas du tout accroché. Je suis donc d’autant plus ravie de voir quelqu’un partager mon point de vue hi hi ! 😉